Un lieu plein de découvertes

Je claque la porte de la salle de bain à toute volée derrière moi. Enfin j'y suis! Victoire!!!

Bon, je m'assure que l'endroit est bel et bien désert. Je fais le tour de la pièce, jette un coup d'oeil à l'intérieur de la baignoire, ... J'ouvre la cuvette des toilettes, je repousse une serviette pendue sur le petit étendoir, RIEN. Je soulève mon attention vers les coins de mur. Ca va. Il n'y aucun regard pernicieux, aucune caméra à l'affut.

Je soupire, décompressant enfin un peu puis je m'approche du lavabo. Je tourne les robinets tout en fixant le reflet de mon visage dans le miroir. Je suis en sueur et j'ai les joues rouges tomato. J'ôte mes gants, je les accrochent sur un étendoir puis je décide de me rafraîchir un peu en soulevant plusieurs brassées d'eau à mon visage... C'est agréable mais... mon coeur continue de battre à tout rompre et en baissant mon attention vers mon pantalon je constate que la bosse qui s'y trouve n'a toujours pas décidé de me quitter.

AAAAAaarg mais qu'est-ce que je dois faire?! Pourquoi suis-je dans cet état déjà? Ah oui les lèvres rouges de Jessie, sa bouche charnue... son souffle contre mon visage était si chaud... J'imagine le contact de ces deux jolis pétales de rose rubis sur... sur... SUR MON... 

HAAAAAAAAAAAAAAwwaaaAAAAHHH mais POURQUOI???!!!! J'n'y compreeeend riiiien!!!!C

Je me laisse glisser jusqu'au sol pour me morfondre sur mon sort, mais les palpitations au bas de mon corps se font trop pressantes.

Bon, je suis seul, complètement seul, ... sans âme qui vive aux alentours... alors peut-être que si je me permet.... vite fait de...

Je défais lentement ma ceinture, tout en me mordant les lèvres, je déboutonne la pression de mon pantalon, je glisse la fermeture éclair, je baisse le rebord de mon caleçon et je libère mon tourment de sa prison. Ma main glisse tout doucement sur ce vilain petit démon, la tête me tourne, oh, BON SANG c'est si bon!!!! Mes doigts l'encerclent, mon geste devient un peu plus rapide "prend ca gredin!"

".... mnnnhaaaah... ~~~"

Je me crispe sur moi-même, ouh, ce feu maudit me consume jusque dans le ventre, il tourmente mon esprit, la sensation se répand en sursauts qui agitent mon corps entier, c'est dingue;... mais c'est trop bon. Ce n'est plus qu'une question de secondes maintenant, je ne vais plus pouvoir tenir plus longtemps...

"GAAAAAAAH-aaaah~~~"

J'entend un grand fracas dans le couloir, des pas dignes de ceux d'un mammochon se rapprochent a une allure effrenée vers la chambre ou je lit tranquillement mon petit Freud.
J'espere que cette...Chose...Va faire demi tour..Sinon... Je ne pro...
Je n'ai même pas le temps de finir ma pensée, qu'en un coup de vent une touffe hirsute de cheveux lavande me saute limite dessus, a grande enjambés, pietinant le sol tel un tauros enragé! Je n'étais tellement pas préparé a une tel entrée en matière que je fis un petit bond par reflexe, comme si mon corps se préparait a riposter face a une quelconque attaque!
Pff.... Morgan... Encore lui.... Décidement..Toujours la pour me gâcher la vie! Il y a un grand moment de flottement dans la pièce...Il me dévisage, tout rouge, et je lui lance un regard glacé  par dessus mon livre. J'aimerais qu'il comprenne qu'il n'est pas en colonie de vacance, a courir dans les couloirs en jouant à Chacripan! J'ai l'impression d'être entouré par des idiots... Une tribu d'adulte en couche cullote gouverné par une gamine nommé par un parrain de mafiat totalement despostique. On se croirait chez molière...
Je le regarde de haut en bas quand soudain je prend conscience qu'il a un invité dans le pantalon... Euuuuh.... Euuuuh.... Il....BANDE?! Non...Vraiment?! On vient a peine d'arriver au châlet que commence déjà les orgies?! Mon dieu... Le séjour va être long.....
Je ne sais si il a compris que je comprend ce que je comprend mais en tout cas ce qu'il a compris c'etait que il fallait absolument mettre terme a cette incompréhension collective. Si vous avez pas compris, retournez sur les bancs de l'école!
Finalement, le silence semble être plutôt vite revenu...Enfin...J'ai parlé trop vite... J'entend une grande cacophonie dans la salle de bain. Des giclements d'eau émits par un robinet toujours ouvert, des froissement de tissus ainsi que des tintements métalliques, des pied qui tape par terre ainsi que des espece...de...Gemissement?! Mon dieu..Mais qu'est ce qu'il fabrique?! Il est entrain de tout démonter?! Et avec tout ça impossible de me concentrer de nouveau! Ca suffit, je craque, je ferme mon livre, pose pieds a terre, ne prend pas le temps de remettre mes chaussures et me précipite vers la salle de bain. J'appuie sur la poignée, je pose un pieds sur les carreau (qui je précise sont bien sur tout mouillé je vous parle pas l'état de mes chaussettes) et cherche ce freluquet du regard. Je ne mis pas longtemps a.... Mon dieu... Que...Il...A...Sa..main..Sur... Sur....Sur....SUUUUR?!
IL EST ENTRAIN DE SE BRANLER?!!!! Mon dieu mes yeux me brûle .... C'est a la fois dégoutant et fascinant... Je ne peux m'empecher de garder mes yeux poser sur les mouvements qu'il fait avec sa.... Voila....
Je ne veux pas dire que ...Ca m'excite mais la;...Sous la surprise quand même!!!!!!! J'ouvre grand la bouche et devient tout rouge.

"J..James?... Mais...Pourquoi?"


j'en oublie le professionallisme.

Aaaaah le soulagement, la délivrance, l'extase absolue. Il y avait longtemps que je ne m'étais plus senti aussi bien. Je me cambre en sentant que j'atteins mon point culminant. Je devrais faire ca plus souvent. Je sais que c'est mal, que c'est sale, que c'est une attitude de débauché mais... quel apaisement.  

"AAAaaah aaah mmmmh ~" ca y est ca vient "~oooh mnnnnaaaaaah" J'ai les oreilles qui bourdonnent, je perds le sens de la réalité; mon esprit s'envole jusqu'au Nirvana. Aaaah j'en souris de plaisir, les larmes m'en montent aux yeux. Et hop, voilà que tout gicle sur mon dessus d'uniforme. GAAAAarrh ca m'arrête net dans mon action, je... J'aurais dû penser à soulever un peu plus mon t-shirt. Je suis dégoûtant maintenant... et... je prend conscience de ce que je viens juste de faire... Oh???...

"J... James mais pourquoi?..."

Une voix résonne dans ma tête, serais-ce mon subconscient qui me rappelle à l'ordre? Non, c'est la voix de... de ce déséquilibré de HEIN??!!!! Il a retenu mon prénom? Mais... s'il vient de s'adresser à moi ca veut dire que.....????? Oh NON pitié tout mais pas CA... IL... Il ne m'a tout de même pas vu entrain de... DE... MAIS SI!!!!!! 

Complètement déstabilisé j'essaye de me relever; dans la panique je remballe tout mon matériel dans mon calecon, si vite, qu'en fermant la braguette je me pince.

"YYYYYAAAAAH!!!!!!!!"

Affolé, je remonte vite à mes pieds, me soutenant au mur mais dans le processus, je glisse sur une flaque d'eau, j'ai juste le temps d'attraper la serviette au vol et je me retrouve aussi vite à nouveau assit par terre, le coccyx claquant bien durement sur le sol mouillé.

Tout en m'essuyant d'une main tremblante je gémis, au bord des larmes:

"ARG!!!! N-non ce n'est pas du tout ce que tu crois."

Je veux disparaître...

J'ose à peine lever les yeux... mais je le fais et j'apercois son expression outrée. J'ai trop peur, là c'est sûr mon soldat n'est plus prêt de se mettre au garde-à-vous avant un bon moment.  Hein va sûrement vouloir me tuer pour avoir pollué sa vue... La mort serait une punition plus douce que l'humiliation extrême que je suis entrain d'endurer. 

"Je t'en supplie ne raconte ca à personne, je... je ferais tout ce que tu voudras... t-tout..."

Je m'effondre en sanglots, mon visage brûlant caché entre mes mains tremblantes.

Mon dieu..Qu'est ce que je viens de voir... Ce n'est pas possible... Il....S'est.... Je m'appretais a dire autre chose quand il compris qu'il n'etait plus seul... Il partis en une véritable cascade rocambolesque, se cognant et se fiasant mal de partout avant de finir bêtement assis par terre tout rouge et plein de honte... Ca me fait un petit pincfment au coeur quand meme , le pauvre, quel horrible situation... Je le devisage et constate qu'il n'a meme pas réussi a remballer correctement tout son attirail...



"ARG!!!! N-non ce n'est pas du tout ce que tu crois."

Ce que je crois? Ce que je crois... Mais je ne crois rien je constate! ... Il a les larmes au bord des yeux et tente de s'essuyer comme il le peut. Je fait un pas vers lui, trop embarassé. Enfin surement pas plus que lui mais...


"Je t'en supplie ne raconte ca à personne, je... je ferais tout ce que tu voudras... t-tout..."

Zut... Ca y est...il pleur.... Je....je me sens un peu coupable et, bien que un peu dégouté ar toute cette effusion,je me baisse vers lui et... et...Je sais pas.... Pose...Mes ...mains;..Sur...SEs ....Epaules?
Oh ca va ne me regardez pas ainsi...J'ai un coeur moi aussi.


"Calme...Je dirais rien..."

Je me fais sérieusement pitié quand même... Je pend une serviette et commence à l'essuyer ne voulant pas que quiconque se fasse des idées déplacés et quand je dis quiconque je parle de Attila bien entendu... C'est crade cela me révulse... Han... Je tire son pantalon et son caleçon qui dépasse vers le haut en détourant le regard pour retirer son bout de..... voila, hors de ma vue et soupire une fois cela fait.


"Voila...bon...Lave toi les mains maintenant s'il te plait. Aller..."

Je suis tellement dégoûtant. En plus, j'ai de la morve qui me dégouline en bas du menton pour ne rien arranger et... j'ai même pas de mouchoir, à part cette serviette...

Voilà qu'Hein se penche vers moi. Que compte-t-il faire? Me gifler? M'étrangler? M'égorger net?
 Il pose ses mains sur mes épaules, quelle réaction inattendue. Il promet de ne rien dire, avec un ton de voix... si... doux... suave... Tendre... Est-ce qu'il essaye de me manipuler? Je cligne plusieurs fois des paupières, interloqué, j'ose à peine lever mes yeux larmoyants vers lui. Il a un regard sincère.

Je me calme... juste un peu... Mais mon souffle ne ralentit pas, d'ailleurs je suis à la limite de m'étouffer lorsqu''il s'empare de la serviette pour... m'éponger un peu, comme si j'étais un enfant qui viendrait de se salir dans la boue. Je n'ose pas faire le moindre geste, il me rhabille et il me touche... Juste à cet endroit... Ca m'envoie comme une décharge électrique. Je me dépêche de tourner la tête, humilié à l'extrême.

"Lave-toi les mains" me dit-il... Je lutte pour me relever, c'est à peine si je peux encore tenir sur mes jambes tant elles tremblent. Je ne pense pas m'être jamais senti aussi embarrassé de toute ma vie. Ou si peut-être une fois ou deux mais il y a très longtemps.

N'empêche que... je suis très touché par cette attention... il... il n'a pas l'air si méchant après tout...

Je déglutit. "Euh... euh... voui... j'vais m'laver... hum... Merci... M'sieur..."

Mais pourquoi ai-je dit quelque chose d'aussi bête? Je ne sais pas si j'ai plus mal au ventre qu'au coccyx tant je suis stressé. Je suis à la limite de l'envie de vomir. Après trois pas mal assurés jusqu'au lavabo, je réussit enfin à l'atteindre et je me penche par-dessus pour me nettoyer le visage. Je reste comme ça durant plusieurs minutes. Je n'ose même plus fermer les robinets d'eau, ni me retourner.

Je le regarde longuement...Effectuant les tâches que je lui ai donné… Il me fait pensé a un enfnat...C'est drôle non ? Pas tellement en fait.. Depuis le départ je les considerais tous comme tel...Mais…. Plutot comme des gamins idiots… Lui c'est un enfant dans le sens positif du terme.. Si je puis dire. Je ne sais pas trop si vous me comprenez...Mais c'est plus vraiment de l'antipathie quand je le regarde. C'est comme une certaine...Tendresse….Fraternel ? Oh non qu'est ce que je fiche ?! Je suis entrain de dissocier...Tory… Et James ?!… Je suis totalement taré...Faut que l'on me fasse interner… Mon seul frère est un petit garçon… Pas un adulte gamin totalement idiot….Je….Je crois...je...J'y comprend plus rien…. Je suis taré….Il y a eu une drole de réaction entre nous tout a l'heure...Comme ...une décharge...Un courant electrique si puissant que lui comme moi avons frissonné en même temps...C'etait...Effrayant. Moi ca me fait peur. Ce trop plein d'emotion d'un coup...C'est...Pas courant...Ca … Rayquaza alors...Han… Il ne cesse de faire couler l'eau et c'est a force d'un temps trop long avec ce bruit ambiant dans les oreilles que je perçois qu'il est en état de choc lui aussi.
Je reprend mon rôle de grand fr... HUN BORDEL C'EST PAS TORY !!!!!!!!!
Han..Han..Faut que je me calme…
Je ferme l'arrivée d'eau et le retourne avec un geste un petit peu brusque san sle vouloir. Il me regarde avec des grands yeux...Tory...IL A LES MEME… Je..Je… Les larmes me montent aux yeux….C'est..C'est pas possible..Je vais pleurer...Mais non… non.. NON !!! je le repousse brutalement et me dirige a grand pas vers la sortie de la salle de bain. Non ! De la chambre !!! J'ouvre la fenpetre brusquement et m'engouffre, en chaussette dans l'air froid de l'hiver… J'espere que mes larmes gèleront elles aussi….

Je fixe l'eau qui éclabousse les paumes de mes mains nues, apaisé par le son du ruissellement et la caresse de l'eau sur mes doigts. Tout à coup, tout s'arrête, je lève les yeux vers le miroir et je vois Hein positionné derrière moi. Il m'attrape par les épaules pour me retourner de force vers lui. Je le dévisage, choqué, interloqué. Je voudrais lui demander ce qu'il veut mais ma voix refuse de quitter ma gorge nouée, seul une sorte de gémissement s'échappe de mes lèvres. Je redoute qu'un délire s'empare de lui et puis là, il a une réaction des plus étranges... Je vois des larmes apparaître dans ses yeux.

Ce garcon que je croyais à l'abri de toute émotion humaine est en fait un grand sensible lui aussi. Sans doute embarrassé par son moment de faiblesse, il me repousse. Tellement fort que je vacille en arrière et échappe de justesse à une nouvelle chute sur mon postérieur déjà douloureux. Je le regarde claquer la porte derrière lui. 

Voilà que je me retrouve à nouveau seul, dans cette pièce froide où j'ai déjà forgé un mauvais souvenir.
Je retourne auprès du lavabo, appuie mes mains de chaque côté du rebord en porcelaine puis je fixe mes grands yeux verts, mon visage poupon aux joues empourprées. Je me fais honte avec cet air innocent qui refuse de me quitter. Je suis limite en colère contre moi-même en ressassant que je me suis totalement ridiculisé devant ce type que je connais à peine, nous mettant mal à l'aise tous les deux. C'était tellement abject. Je l'ai traumatisé au point qu'il en vienne à pleurer à cause de moi; lui qui semblait pourtant avoir un moral d''acier. Je suis vraiment minable...

Je baisse la tête pour laisser mes cheveux recouvrir mon visage, j'inspire, j'expire plusieurs fois comme pour exhaler mon pêché.

 Hein a promis de ne rien dévoiler... Va-t-il seulement tenir cette promesse? Il avait l'air sincère mais l'était-il vraiment? Le doute n'est pas permis quant à son intégrité mentale, c'est clair qu'il et dérangé alors comment savoir si tôt ou tard dans une colère il ne risque pas de retourner sa veste et de cracher le morceau au sujet de notre secret à tout le reste de la bande?

 Je doute que je puisse à nouveau lui adresser la parole pour le moment. Ce malaise refuse de me quitter, il a été beaucoup trop gentil, c'était tellement étrange cette attention qu'il a eu pour moi;..  ce n'était pas du tout normal... et en plus je me suis senti tellement vulnérable à son contact... 

Je prend une nouvelle inspiration comme pour me gonfler à bloc d'un semblant de courage en récupérant mes gants délaissés sur l'étendoir puis je les glisse dans ma poche. Bientôt il sera l'heure de rejoindre Jessie et Miaouss au salon... plus qu'une heure ou deux de patience, je dois focaliser toutes mes pensées là-dessus... Mais auparavant ca va être l'heure du couvre-feu, je suppose qu'il va y avoir une inspection des chambres comme au pensionnat... et les autres garçons vont sûrement venir faire leur toilette avant de rejoindre les lits... Mon pyjama se trouve dans les baguages que j'ai posé au salon... 

Bon, je n'ai pas le choix, je dois  retourner dans la chambre, affronter le regard des autres, me comporter en homme. De toute façon rester enfermé ici plus longtemps ne me sert à rien. 

Je m'avance jusqu'à la porte, les pieds lourds... Je pose ma main sur la poignée, inquiet comme jamais, me demandant quelles surprises je risque encore d'avoir à affronter ce soir. Vivement  que je retrouve mes deux meilleurs amis.

(Continue dans la chambre des garçons)